IL FAUT SAUVER LE CAPITAINE BOB
(ou l'histoire du long, laborieux, et démoralisant calvaire pour développer un véhicule de sauvetage en mer très rapide)
Un jour, le Kongrés a décrété que tous les kerbonautes de retour de l'espace devaient être ramenés au KSC. Il fallait donc pouvoir aussi sauver ceux qui feraient un amerrissage...
Comme tout le monde, j'ai fait des bateaux plus ou moins gros, monocoque ou catamaran, propulsés par un moteur, jet, ion, ou même avec la technique des "flaps". Mais pas moyen de dépasser les 10 m/s (36 km/h). En plus,
le time-warp n'est pas utilisable en mer ; le jeu réduit la vitesse du bateau presque autant que la valeur du time-warp et il aggrave les remous, grrrr !
A la recherche d'un concept de véhicule naval
A l'époque, j'étais encore trop mauvais pour faire des avions et j'espérais pas faire un hydravion d'autant que l'amerrissage semble difficile, mais j'avais eu l'impression avec le
Kéroptère que le jeu reproduisait les
effets-de-sol, et j'ai essayé de faire un aéroglisseur puis un ékranoplane. Évidemment, çà marche pas car
il y a pas d'effet-de-sol dans KSP, mais j'avais vu la machine
déjauger une partie de son fuselage et faire une pointe à 30 m/s. Un hydroptère pourrait être possible !
L’intrigante physique d’hydrostatique et hydrodynamique de KSP
J'ai vu et essayé le "Hydrofoil" du Space-Port, mais ce machin ne résiste pas 2 mn aux énormes remous qu'il provoque. Donc, je me lance dans des essais de formes très variés, sans grands succès, ni même sans comprendre ce qui provoque des remous ou
comment le jeu calcule la poussée d'Archimède ?*.
(*) c'est toujours un mystère qui reste à résoudre.
Le dernier espoir
2 semaines et 35 prototypes passent sans résultats très encourageants, bien que j'allonge doucement la durée du dé-jaugeage jusqu'à presque 1mn et à atteindre les 40-50 m/s, je suis presque résigné à y renoncer...
Alors que moi, Bob, et Bill nous étions quasi certains que le 36ème modèle finirait dans - un fracas d'acier et d'écumes -, avec au mieux une amélioration des résultats,
ce 36ème prototype rebaptisé Koeland 1 réussi à rester hors de l'eau plus de 30mn en atteignant 150 m/s (ainsi que mon rythme cardiaque dans l'euphorie), et pour la première fois mes deux marins rentrent les pieds secs au KSC ; VICTOIRE, un hydroptère qui marche !
Tout reste à faire, et comprendre
Mais je suis encore loin d'avoir une machine performante, sûre, et conviviale à piloter ; il avait fallu garder le pitch appuyé en permanence pour tenir une assiette à la limite d'un dé-jaugeage des foils avant qui aurait été fatal. Et ça sera un problème qui perdurera très longtemps. Le
Koeland 2 avec plus de fuel et l'ajout de surfaces de contrôles n'arrivera même pas à dépasser les 20 m/s ;
le moindre kilo supplémentaire nécessite de re-régler l'incidence de toutes les surfaces de contrôle.
Le distrait, le téméraire, l'inconscient, et le consciencieux
Avec le
Koeland 3, j'essaye en inclinant les moteurs de compenser automatiquement l'assiette, et effectivement ça réduit beaucoup le besoin d'utiliser le pitch. Bob, en solo, réussit à l'occasion à améliorer un peu le score de vitesse, mais il s'égare presque à sec à plus de 300 km du KSC, et pire, en se dirigeant vers le nord-est il est trop loin de la côte pour pouvoir le récupérer en camion. Bob va brûler les derniers litres de fuel pour accoster sur la grande île au nord-est.
Nous n'abandonnons pas les nôtres ; un
Koeland 4 est conçu plus long, ré-équilibré à l'instinct, et équipé d'un dock, car Bill pense qu'il risque d'être en panne avant d'atteindre la côte la plus proche de l'île. Et effectivement, avec Bob à bord, il lui manquera de quoi parcourir 30km.
Jeb, qui n'a jamais participé aux essais de prototypes d'hydroptères, prend les commandes du
Koeland 5 (qui est un type 4 que les ingénieurs n'ont même pas eu le temps d'améliorer), et il fonce plein-pôt vers le nord. Mais Jeb ignore totalement que un hydroptère à 150 m/s ne s'arrête pas comme une voiture ; il a beau écraser le frein (sic), les 2 machines vont être pulvérisées par la violence du choc.
Un docking en mer est bien plus dur à réussir que dans l'espace.
Par chance, les cockpits sont restés intacts, c'est Fredler et son grand flegme qui avec
l'hydroptère Koeland 6 réussira le premier sauvetage en mer en faisant un sans-faute avec une machine parfaitement réglée.
La suite de cette aventure, je vous propose de l'écrire vous même en ayant la possibilité d'
obtenir le plan et manuel de pilotage de l'hydroptère Koeland type 7 avec son autonomie de 1000 km, une vitesse de croisière sans danger et économique à 100 m/s, et une excellente manœuvrabilité à 50 m/s.
Mais pour mériter le fruit de plus d'un mois de recherche, je vous demanderais de publier un commentaire avec la mention
"Tout lu, et passionné(e)". Merci pour votre attention.