Bref, pour en revenir à la vitesse de la lumière, dans nos conventions, elle est infranchissable. Pour la simple bonne raison que si ce pilier fondamental s'effondre, c'est tout un pan de la mécanique classique qu'il faudrait revoir, théories après théorie. Pourtant si cette vitesse peut être dépassée, elle n'a pas attendu après nous pour l'être, elle l'était déjà avant
Et justement, toutes nos observations montrent,
sans l'ombre d'une ambiguïté, que même les évènements les plus cataclysmiques du cosmos ne peuvent pas permettre a une particule massive d'atteindre
c.
Même les jets polarisés des trous noirs, même les supernovae, même les collisions d'étoiles exotiques (a neutrons ou pulsar, par exemple).
Donc, dire que la vitesse de la lumière n'est qu'une frontière mathématique qui montre la limitation de nos connaissance ne reflète pas la réalité : cette limite est une limite universelle que même des évènements dont la puissance est en dehors de notre faculté de compréhension ne sont jamais arrivés (même durant
l'inflation - a ne pas confondre avec
l'expansion-) a franchir.
Il suffit de s’intéresser un peu au bestiaire cosmique pour le savoir.
Beaucoup d'articles scientifiques paraissent, en omettant la base d'une théorie : garder en tête qu'elle est réfutable et jamais énoncée dans l'absolu.
Houla, il y a confusion... grosse confusion, un peu courante cependant, car on la lit souvent :
1) une nouvelle théorie n'invalide pas les autres, elle la complète.
exemple : c'est pas parce qu'on a découvert la RR puis la RG que la mécanique newtonienne devient fausse : ça permet de comprendre et de mieux cerner son domaine de validité. Mais on se sert toujours, tout les jours, de Newton. A moins que tu ne pèses tes patates au marché en utilisant la déformation de l'espace temps et non... leur poids.
Donc les progrès de la science ne consistent
pas du tout en une réfutation systématique des théories précédentes mais dans un complément de domaine de validité.
Chose qui est totalement différente, car c'est la preuve qu'on s’appuie sur l'ancien, mais qu'on ne le nie pas le moins du monde.
Une preuve simple : donnes moi une théorie scientifique unanimement reconnue (on ne va pas parler des trucs exotiques qui ne figurent pas dans les modèles standards) qui aurait moins de 150 ans (avant ça la méthodologie scientifique était balbutiante) qui a été réfutée... cherches bien... bonne chance !
2) les personnes les plus ouvertes sur cette terre sont les scientifiques.
Ce sont les
seuls capables d'abandonner (je n'ai pas dit invalider), du jour au lendemain, un modèle pour un autre lorsque la PREUVE SCIENTIFIQUE est établie (donc moult fois vérifiée et ne donnant jamais un autre résultat) que le nouveau modèle est plus précis que l'ancien.
Il n'existe pas dans les revues scientifiques, la moindre trace de dogmatisme, c'est exactement le contraire.
Après, il faut définir ce qu'est une revue scientifique : science et vie n'en est pas, la recherche si.
Si un article parait dans la recherche, c'est qu'il a été validé par une commission d'expert et peut faire figure de nouvelle théorie grâce a cette parution (contrairement a une parution dans science et vie, par exemple).
En fait, le problème est de ne pas mélanger les choux et le carottes, donc les articles pipoles de grands hebdo, généralistes et a coté de la plaque a 95% du temps sur ces sujets, avec les véritables parutions scientifiques dans les ouvrages spécialisés (comme american scientist etc.)
EN résumé, la philo, c'est sympa, mais c'est pas de cette façon qu'on fait progresser la science.
La philo doit permettre de dégager une éthique de la science (pour éviter ses abus), elle n'a jamais eu et n'aura jamais pour vocation de la guider en quoique ce soit d'autre.
Rappelons pour finir la chose la plus importante : la science a pour but d'élaborer des modèles qui sont le reflet le plus proche possible de la réalité.
Les modèles scientifiques NE SONT PAS la réalité.
Il faut éviter a tout prix cette confusion qui transforme les scientifiques en prêtres d'une religion prétendant connaitre tout sur tout.
Ce qui est l'exact opposé de la démarche scientifique, qui consiste a chercher ce qu'on ne connait pas.