Ce sujet n'avait pas vu de suite, et j'avais même loupé le dernier message ! Ce système d'attache par un seul point est l'une des plus grandes sources de frustrations de KSP... Raaaa.
Un script permettant d’interpréter une proximité (à définir, quelques centimètres ?) comme une liaison évidente serait franchement sympa. Typiquement les ailes des avions ! Rattachées au fuselage, elles ne tiennent pas entre elles malgré leur proximité sinon même leur encastrement évident. Arf !
Je rebondis ici sur une demande d'Exclessior au sujet des astuces de constructions, il me semble que c'est globalement le bon endroit étant donné le titre du sujet. Beaucoup connaitront ces aspects, merci de ne pas prendre ce post comme la prétention de découvrir quelque chose de déjà bien maitrisé par la majorité

Les débutants, eux, seront probablement content de découvrir quelques possibilités supplémentaires.
KSP prévoit un assemblage par bloc, via des connexions prédéterminées, modélisée par des sphères vertes. Cela rend la construction enfantine et intuitive, à la manière des Lego, et construire une fusée de base ne prend pas plus de 5 minutes. L'optimiser est une autre affaire

Toutefois cette architecture bride la créativité et les possibilité, tout en apportant l'avantage d'une cohérence et d'un alignement parfait entre les pièces, puisque prévu dès la base. Imaginez seulement s'il fallait stacker proprement chaque cylindre entre eux, en prenant plus d'une minute à chaque mise en place, et avec un résultat final un peu biscornu et peu en accord avec la rigueur de l'aérospatiale... X)
Toutefois, certaines pièces permettent une marge de liberté intéressante. La majorité des cylindres par exemple, notamment les longs (longueur > diamètre pour simplifier) peuvent se juxtaposer à beaucoup de pièces directement, sans passer nécessairement par un découpler radial. Les pièces purement structurelles comme les cubes, les pilonnes, etc, ont également une grande souplesse d'utilisation, en se plaçant facilement sur n'importe quelle surface, selon n'importe quelle orientation. C'est en s'appuyant sur ces éléments que nous allons pouvoir réaliser des assemblages plus complexe que le simple empilement / asperge, et nous allons plus précisément traiter des configurations de Launcher potentiellement intéressantes et efficace, quitte à prolonger l'explication sur les autres domaines (avioniques / rovers, etc...) une prochaine fois.
Pour les débutants, l'optimisation n'est au premier abord qu'un objectif secondaire, et la mise en orbite prime avant tout, quel que soit le moyen. Assez fréquemment, le Mansail attirera l’œil par sa puissance phénoménale (1500). Pourtant, l'efficacité d'un tel propulseur est assez médiocre, et pour une même quantité d'énergie consommée (i.e. un certain volume de fuel), vous irez moins loin (simplificatioooooon !

). Dans le même temps, aucun autre propulseur ne permet de développer une telle puissance, et lorsque c'est nécessaire ben... Pas le choix, faut mettre le paquet, faut levez le bouzin.
Il sera alors possible de placer sous un réservoir orange un Poodle (plutôt efficace) et sur les flancs des réservoirs minces, qui vont offrir la possibilité de poser des propulseurs dessous. Hé oui ! On vient de générer pour chaque réservoirs posés en parallèle, des points d'accroche, qui nous importe d'ailleurs bien plus que la quantité de fuel supplémentaire ! Pour rendre ces points d'accroche cohérent et accessible, baissez les réservoirs parallèles au maximum, pour que leur fond coïncide à peu près avec celui du réservoir Orange principale qui les supporte. On pourra alors utiliser les Aerospikes, ces petits propulseurs noirs très efficace aussi bien en atmosphère (les meilleurs en la matière) que dans le vide (une aubaine...), avec pour simple inconvénient de ne rien pouvoir stacker dessous. Cela est donc destiné au premier étage de la fusée, le plus bas. Déjà dans cette configuration, vous cumulez 1 Poodle de 220 kN + 4 Aerospikes de 175 kN = 920 kN. Libre à vous de disposer 2, 4, 6 ou même 8 propulseurs + aerospike en couronne pour bénéficier de plus de puissance, en gardant en mémoire qu'une vitesse excessive en basse atmosphère est contreproductive, du aux frottements qui deviennent majoritaire face à la gravité.
Tout cela permet déjà une amélioration mais reste contraignant sur plusieurs aspect : l’esthétique n'est pas forcément fantastique et il faut placer des câbles jaune de transfert fuel pour que la quantité de carburant soit entièrement partagée entre le réservoir central et les périphériques... Ces derniers sont plutôt lourd à force, et dénature pas mal l'allure. Il est donc temps de présenter la technique de montage par cône, qu'Oliekzat nous avait fait découvrir au travers de ses recherches. Dans l'onglet aérodynamique se trouve de longs cônes, que l'on utilise franchement rarement... Sauf que ! En les plaçant sur les flancs et en les orientant vers le bas (touche de manipulation dépendant de vos paramètres), puis en les faisant glisser, on obtient également 4 points d'ancrages intéressants, avec plusieurs avantages indéniables : la forme des cônes à moitié encastré permet une belle intégration, mécaniquement cohérente en terme de de report des forces, ça envoi du steak. Mais ils permettent également de manière native le transfert du carburant, si bien qu'il n'est plus nécessaire de jouer avec les câbles jaunes ! Pour finir, ils sont léger et ne nécessite pas d'ajout de carburant, simplement pour créer des points d'ancrages. Dès lors, vous n'avez plus qu'à les placer à votre convenance, stacker des Aerospikes ou ce que vous souhaitez dessous, et ajouter au centre du réservoir large un propulseurs du type Poodle ou Skipper si la puissance est vraiment déterminante. Dans tous les cas, l'utilisation des Aerospike apportera un réel gain à vos configurations, utilisez les autant que possible, tout en préservant une parte de propulseurs classique capable d'orienter l'engin (paramètre "Vectoring Range" correspondant aux "Gimbal")
D'ailleurs, petit point astuce à cet égard : lorsque vous avez placé cônes + propulseurs dessous, le centre devient globalement obstrué et empêche l'ajout du réacteur central. Vous pouvez provisoirement remonter les cônes, placer le propulseur large et redescendre les cônes. Mais il est également possible de laissez les éléments en places. Le propulseur large central à ajouter ne veut pas se stacker, se surligne en rouge MAIS ! en montant la souris, c'est à dire en dépassant le point d'ancrage vers le haut, en balayant dans le réservoirs orange, et en redescendant, KSP oublie la présence des Aerospikes gênant aux environs.
Un peu comme si, partant du haut, vous ne croisez jamais le futur propulseur avec les autres en place, et donc KSP estime la liaison valable, alors qu'en essayant de manière classique, depuis le bas de l'écran, vous ferez forcément glisser le propulseur en devenir sur le reste, ce qui permet à KSP de générer l'interdiction. Cela reste valable pour absolument toutes les situations un peu litigieuses : plutôt que de chercher à stacker des éléments très proches et détectés, partez globalement de la structure et aboutissez au point d'ancrage, sans rien croiser d'autre sur votre trajet de souris. Ça marche pratiquement à tous les coups, soyez patients
Dernier points : les petits cubes, extrêmement léger et résistant, présente l'énorme avantage de pouvoir se placer n'importe ou. Et j'insiste. De la sorte, vous pouvez le déposer ou bon vont semble, et ainsi générer un point d'accroche sur n'importe quelle surface, sans gâcher l'esthétique, l'élément étant très discret. Une technique consiste donc à le place sur une surface "classique" (horizontale / verticale), à procéder à l'assemblage des éléments qui s'y rattachent, puis à sélectionner le cube pour ainsi placer facilement TOUT l'ensemble. Pratique ! Prenez garde à consolider de quelques Struts la connexion tout de même, avec les autres éléments alentours...
Ce "clipping" s'apparente toute fois un peu plus à du Cheat que les techniques qui précèdent. Chacun est libre de sa manière de jouer, et le Clipping peut permettre des formes impossibles autrement, mais la fusion des différents éléments apportent une dimension "facile" à proscrire dans le cas d'une recherche de jeu réaliste. Vous pourrez tout à fait placer 4 réservoirs long les uns "dans" les autres, pour une autonomie quadruplé et une allure équivalent à un seul réservoir.
Bonne chance pour vos constructions !
EDIT : 3 images qui aideront peut être à la compréhension !
Pour le positionnement de réservoirs en parallèles sans découplages, rien de bien compliqué, on ajuste proprement les deux fonds de cylindre pour faire les choses bien. On pose les aérospikes (ou autre) puis le central comme préconisé ci-dessus : en arrivant par le bas, le propulseur central (large) est rouge car légèrement en collision avec ce qui l'entoure, KSP grogne. Par contre, placez le curseur dans la structure d'origine du point d'ancrage, à savoir le réservoir orange, et glissez doucement vers le bas : Miracle ! Le propulseur est vert, cliquez, c'est fixé
Même chose pour les cônes qui se fixeront par défaut comme présenté. Une rotation de 90° sur l'axe qui va bien (allez y a tâtons, parmi les lettres a, z, e, q, s, d, w) et on fait glisser vers le bas. Si beaucoup de pièces aux alentours entraînent une sélection incorrecte (rouge), même chose, on remonte sur le cylindre orange (ou autre) et la sélection finira par passer verte au détour d'un nouvel élément. De là, redescendre doucement, la sélection ne s'invalidera pas tant que vous n'irez pas trop loin

Ensuite, on ajoute les propulseurs, ainsi que le central, de la même manière que tout à l'heure.
Petit ajout concernant les câbles de transfert fuel du premier cas. Un échange standard (aller-retour) demande 8 câbles tandis qu’un échange circulaire n'en requiert que 5

Ce dernier part d'un réservoir, va vers le prochain, puis vers le suivant, sans retour. Le premier de la chaîne reçoit depuis le central, tandis que le dernier redonne au central. Dans le cas ou vous ne mettez aucun câble, vous obteniez un résultat différent mais non dénué d'intérêt : le réservoir central alimentera son propulseur tout autant que la couronne, mais sans retour de la part de ces derniers. Cela à pour conséquence l'extinction du central une fois vide, et à partir de ce point, les latéraux sont encore plein, et consommé par leur propulseurs respectifs.
En règle général, il reste une perte de puissance trop importante, et une chute de vitesse défavorable. Mais dans certaines occasion, cela est au contraire avantageux : imaginez un Skipper central de 650 kN, au rendement pas dégueulasse, mais quand même pas optimal. Il remplit sa part de contrat pendant les 8000 premiers mètres où les conditions sont les plus critiques (gravité + densité atmosphère), s'éteint et ne consomme pas les réservoirs latéraux. Dans l'hypothèse ou les propulseurs restants suffisent en puissance, vous traînez un petit poids mort certes, mais les réacteurs encore en fonctionnement présente une ISP bien plus importantes, pour une efficacité globale accrue ! Dans le cas contraire, le Skipper aura vite fait de tout consommer en délivrant une puissance peut être inutilement importante une fois les basses couches traversées
Mais ça reste rare. Préférez de toute façon le montage par cône, on a rarement besoin d'ajouter du fuel et les emmerdes qui vont avec !
