Je plussoie globalement tout ce qui a été dit en y ajoutant quelques infos :
1) Les Rapiers expriment le meilleur de leur puissance à vitesse supérieure à celle des TurboJets : ces derniers s'essouffleront bien vite quand les Rapiers, initialement moins puissants, vont donner le meilleur d'eux même là haut là haut, là ou l'atmosphère est nettement plus ténue et ou il serait bon de prendre le maximum de vitesse possible... En bref, ils sont très bénéfiques pour atteindre des vitesses en phase atmo très élevées et donc économiser autant de DeltaV au cycle fermé (consommant l'oxy embarqué) qui est nettement plus consommateur.
Mais ils ne sont pas indispensables non plus
2) Pour un SSTO, il te faut mettre le moins d'ailes possible et selon un profil qui favorise le rapport portance / profil de trainée : l'aile Delta est toute indiquée, fréquemment. Pour leur tendance à se dissocier, les struts sont tes amis ! Attention, à utiliser logiquement, pour lier les bonnes pièces entre elles, car il faut en utiliser le moiiiiiins possible, pour le bilan de masse mais surtout celui de trainée aéro.
3) Chépatro... Ouais, y'a un peu de fuel, ouais c'est comme une sorte d'intake... Le nom indique qu'il s'agit d'un moyen de refroidissement, censé permettre aux propulseurs de mieux fonctionner. J'ai pas fait de test, j'ai pas entendu grand chose là dessus, donc je ne saurais dire, je fais avec et sans ^^
4) Alors effectivement, pour t'arracher au sol avec une assiette neutre (le nez vers l'horizon par exemple), il te faut développer suffisamment de vitesse pour générer suffisamment de portance, à même de contrer la gravité qui te maintient au sol. Mais c'est rare que l'on décolle ainsi, tu noteras que les gros appareil basculent autour de leurs roues arrières pour, je vulgarise rapidement, permettre à l'air de s'engouffrer sous les ailes et de générer la portance. Il "prend l'air", ça se ressent intuitivement, tout comme quand tu passes la main à travers la fenêtre et l'oriente vers le haut.
Du coup, pour pouvoir décoller facilement, deux moyens : donner une assiette non neutre à l'appareil dès le départ, les roues arrières étant alors plus basses que le train avant, avec le nez en l'air : l'avion prendra "naturellement l'air" et décollera sans aucune intervention. C'est particulièrement efficace pour les petits et moyen avions, ou plus généralement ceux disposant d'un rapport portance / masse élevé.
Mais pour les plus gros, y'a qu'un seul moyen : avancer les roues arrières suffisamment proche du centre de masse pour que la bascule de l'avion puisse se faire, c'est le seul paramètre, le point de pivot. Encore faut il qu'initialement, son assiette soit tout de même neutre sinon légèrement positive ^^ Ca peut aider
Méfiance toutefois, le centre de masse se déplaçant au fil de la consommation du fuel, il pourrait passer derrière les roues ! Auquel cas... Tu ne seras jamais en mesure d'atterrir convenablement. Mais c'est peu probable
Pour les loopings au décollage, la réponse est nette : centre de portance en avant du centre de masse ! Attention les indicateurs du VAB ne sont plus vraiment fiables si tu joues avec l'orientation des surfaces... Même un tout petit peu. Mais dans le cas ou tu laisse tout cela tranquille avec des ailes bien horizontales, alors il te faut juste garder le centre de portance suffisamment en arrière du centre de masse. Pas beaucoup, mais un peu quand même, sans quoi tu te situes à la frontière fragile de la stabilité, soumis à la consommation du fuel lui aussi, et aux brusques consignes des surfaces de contrôles et / ou des gimbal de tes propulseurs. Cela peut être un effet recherché, comme pour un chasseur ultra maniable, capable de décrocher et de se rattraper, mais ce n'est pas le cas d'un SSTO, bien davantage du type flèche, donc orienté ultra-stable.