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par BlackShark » 03 juin 2013, 12:34
La voilure semble assez restreinte car je ne voulais pas d'un avion trop large afin d'éviter d'avoir les ailes qui se courbent sous la charge, et pour faciliter les atterrissages. Si les ailes sont trop longues, on risque de faire toucher le bout des ailes à la moindre correction.
J'ai donc conçu la voilure en biplan, mais après tests, j'ai remarqué qu'au retour, la vitesse de plané était encore trop élevée à mon gout (j'arrêtais pas de casser le train en essayant d'atterrir ce monstre à 100m/s) j'ai ajouté un gros morceau d'aile supplémentaire, faisant de cet avion un triplan.
Sur le screenshot, tu peux voir le plan supérieur et le plan intermédiaire, le plan inférieur n'est pas visible mais est symétrique au plan supérieur.
La trajectoire de montée est totalement atypique car j'essaie de maximiser l'utilisation des moteurs atmosphériques, malheureusement les moteurs s'asphyxient très vite et je n'ai pas assez d'entrées d'air pour assurer une combustion parfaite dans les moteurs ( et avec autant de moteurs aussi excentrés, la moindre asphyxie des moteurs et l'avion part en vrille irrécupérable, les parachutes ralentisseurs ne sont là que pour sauver l'avion en cas de raté).
Le décollage à pleine charge se fait autour de 80-90m/s, la montée initiale à 70° d'assiette (60° de pente) jusqu'à 15 000m.
J'abaisse ensuite progressivement le nez pour prendre de la vitesse jusqu'à 40° d'assiette afin de maintenir un taux de montée de 100m/s, en passant 20 000m je baisse encore le nez vers 15-20° d'assiette pour ralentir la montée et accélérer. A partir de ce point il est impératif de surveiller la quantité d'air afin de ne jamais asphyxier les moteurs, j'ai noté à l'avance la quantité d'air à partir de laquelle les moteurs étouffent, si la quantité d'air se rapproche de cette valeur limite, je réduis fortement la puissance pour assurer de ne pas partir en vrille.
J'arrive généralement à ma première limite d'asphyxie des moteurs vers 25 000m à une vitesse d'environ 1 000 - 1 200m/s, cela n'est pas suffisant pour atteindre l'orbite, donc je dois stopper la montée et pointer le nez de n'appareil vers la prograde afin de maximiser l'entrée d'air dans les moteurs, cela a pour effet de mettre l'avion en descente mais permet d'augmenter la vitesse jusque vers 1 400m/s.
Lorsque l'avion redescend vers 22 000m la vitesse n'augmente quasiment plus et l'air est suffisamment dense, je prend alors une forte assiette vers 60° pour faire très fortement monter l'avion, la pente réelle est bien moindre mais à 1 400m/s, ça fait quand même plusieurs centaines de m/s.
Très rapidement, je me retrouve à nouveau à 25 000m où j'atteins à nouveau la limite d'asphyxie des moteurs, l'avion a certes pris 400 m/s ce qui devrait augmenter la quantité d'air dans les moteurs d'au moins 40%, mais comme je suis fortement cabré, l'angle d'incidence fait que mes entrées d'air ne sont pas dans le bon axe pour recueillir la totalité de l'air.
Afin de ne pas partir en vrille, j'éteins une paire de moteurs, cela libère une certaine quantité d'air pour les autres moteurs. La vitesse est quasi-stable, autour de 1 400m/s, elle accélère même légèrement.
Quelques secondes plus tard, l'atmosphère se raréfiant de plus en plus vite, je coupe d'un bloc 4 moteurs atmosphériques (ne laissant plus que les 2 moteurs les plus proches du centre de gravité) et j'allume les moteurs fusée. La vitesse augmente rapidement.
Je continue toujours de surveiller la quantité d'air, mes 2 moteurs atmosphériques à pleine puissance fournissent encore autant de puissance qu'un couple de moteur fusées (c'est comme si j'avais 6 moteurs fusées au lieu de seulement 4).
Je garde en mémoire la valeur d'entrée d'air à partir de laquelle mes deux moteurs atteignent à leur tour l'asphyxie, lorsque l'avion se rapproche de cette valeur, je baisse le nez vers la prograde afin de maximiser l'utilisation de ces deux moteurs en permettant au maximum d'air d'entrée dans les entrées d'air. Puis je réduis progressivement la puissance des moteurs au fur et à mesure que l'air continue de se raréfier. (à noter que la puissance des moteurs fusée est réduite en même temps puisqu'il n'y a qu'une seule commande de puissance).
Lorsque j'atteins la demie puissance, je coupe les deux derniers moteurs atmosphériques, je met les moteurs fusée à pleine puissance, et j'affiche la carte pour surveiller l'apogée. Nous sommes quelquepart entre 35 000 et 40 000m à une vitesse de 1 700 - 1 800 m/s, avec une apogée calculée quelque part entre 50 000 m et 60 000 m et qui grimpe rapidement.
Quelques secondes plus tard, lorsque l'apogée calculée atteint 75 000 m, je coupe les moteurs. Et je circularise l'orbite à 75 000 m.
Ensuite vous connaissez, c'est comme pour les fusées.
Chose intéressante, j'ai un PC mastodonte, le jeu arrive à tenir un framerate décent, sauf lors de l'accélération entre 20 000 et 35 000 m, lorsque le jeu essaie d'afficher les effets hypersoniques, le jeu se met à ramer fortement. Autrement, pour les décollages, atterrissages et manoeuvres dans l'espace, aucun problème.
Autre remarque, à pleine charge le SAS est incapable de tenir une assiette stable. La raison est simple, vu que c'est un gros avion, le SAS est incapable de se stabiliser fait fait battre toutes les gouvernes dans tous les sens, y compris les grosses gouvernes de profondeur qu'il utilise pour assister les ailerons. Du coup l'avion n'a plus assez de surfaces de contrôles coordonnées pour cabrer, et l'assiette s'effondre.
A la main, l'avion tient l'assiette sans problème avec un trim réglé à moins de 50% à cabrer. La quasi-totalité du vol atmosphérique de montée se fait donc entièrement à la main.
EDIT :
Je viens de tenter de livrer un module à ma station spatiale avec cet avion. Dès l'approche, le jeu se met à ramer à mort. Je pense que l'avion avec toutes ses pièces mobiles est beaucoup trop lourd à gérer pour assembler des stations entières. Mais au moins il a le mérite d'exister. La prochaine fois je ferai une fusée, c'est beaucoup plus simple et rapide.