C'est le module interplanétaire qui se charge de provoquer la désorbitation de l'ensemble. Elle est effectuée quelques 90° avant la cible, afin d'obtenir un bon compromis entre précision d'une parabole serrée et douceur d'un freinage atmosphérique tangent. Rapidement, le module interplanétaire est séparé afin de libérer le rover dans son bouclier thermique intégral.
L'approche est très rapide, du fait de la faible densité atmosphérique de Duna. On regrette presque déjà le sacrifice du parachute orange qui devait trôner au sommet du bouclier et permettre un déclenchement en pression basse, mais l'encombrement dans la coiffe du lanceur l'a emporté sur cette précaution complémentaire. Les deux parachutes présent se déploient et freinent l'ensemble.
Pour rapidement limiter la masse et réduire la vitesse de chute, la séquence prévoit la séparation de la partie inférieure du bouclier lors de l'ouverture finale des parachutes : à cette altitude et à cette vitesse, l’atmosphère n'est plus un danger pour les équipements !
Dernière étape, on se sépare cette fois du bouclier supérieur et des parachutes : la vitesse de descente n'est pas satisfaisante, elle est simplement économique, mais seul un petit SkyCrane va permettre d'ajuster avec précision l'atterrissage du Rover. Il prend donc le relais, n'a que quelques maigres secondes d'autonomie devant lui, et nécessite toute la concentration du pilote.
C'est un succès ! Le rover est au sol, il peut se séparer de son SkyCrane en mettant un peu de puissance et en enclenchant la commande de séparation. L'atterrissage en lui même à pris place entre le marqueur de la zone recommandée et la cible, dans l'alignement. (Quelqu'un sait pourquoi j'ai jamais pu retrouver les indicateurs colorés de distance ? :s Je viendrai compléter si j'y parviens, mais de fait j'étais entre les deux, à environ 1.5km du marqueur d'atterrissage et 2km de la cible)
Ce rover est minimaliste, disposant d'un pod blindé contre les rayonnement et suffisamment spacieux pour accueillir un Kerbonaute et l'équipement de pilotage. On y retrouve à l'extérieur une alimentation radio-isotopique, une batterie et naturellement ses 2 paires de roues, montés avec un léger angle pour favoriser la prise au sol et réduire les risques de bascule. L'éclairage généreux permettra de naviguer en pleine nuit avec une perception du relief à toute épreuve, aussi bien par l'avant que l'arrière.
L'ascension de la montagne peut commencer... Autant dire que ce n'est pas évident, le pente est rude, atteignant parfois 20° localement ! Le Rover peine mais y parvient, en prenant le temps pour garantir toutes ses chances à la mission. Quand soudain, au détour d'une bosse, on aperçoit au loin... L'anomalie.
Le pilote fait état d'une situation inattendue : l'objectif était en fait un Rover, de conception tout à fait Kerbinienne, paraissant en état ! Mais là n'est pas le pire... A l'entrée de l'engin, un Kerbonaute gisait, sans vie. Un peu plus loin, un drapeau seul support d'écrit manifestement, sur lequel le kerbonaute a inscrit ses dernières paroles. Il y est fait mention de quelque chose, en contrebas dans la vallée, mais également d'un manque d'oxygène ayant causé sa mort.
L'horreur ne s'arrête pas là. A l'intérieur, un second membre d'équipage gît sans vite, crispé sur ses commandes, en contemplation de Duna. Tic et Tac, deux kerbonautes, sont décédés fautes d'apport en oxygène, ayant épuisé les réserves.