Je pensais également à la balançoire
J'ai en tout cas hâte de lire ça au travers d'un exemple ou d'un autre qui ne soit pas dépendant d'un système à force centrale, parce que je n'y vois à priori pas l'objet (en dehors, bien sur, de vitesse variables fonction de la distance au Pe), et que ça me semble embrouiller les choses plus que d'aider à vulgariser l'effet
Mais naturellement merci d'avoir posé cela Skalou, car c'est également fort intéressant de remettre ça dans le contexte KSP et Espace en général puisque on évoque plutôt rarement Oberth dans le lancé de poids ou le fonctionnement d'une voiture ^^
Pour le moment je continue encore et toujours de galérer sur la nature intrinsèque du gain. Qu'il soit "stocké" dans l'énergie du carburant qui n'est effectivement pas à vitesse nulle lorsqu'il est libéré, me semble le candidat le plus probable, le plus logique et le plus repris (malgré l'inconsistance du net sur ce sujet) mais je ne vois pas quel est le processus qui permet d'en tirer parti, ni quelle est la traduction instantanée : la plupart du temps on évoque l'énergie cinétique qui "augmente d'autant plus vite à haute vélocité" grâce au carré de sa formule...
Mais ce n'est a mes yeux qu'un changement d'échelle : pour un Pe à 500km, telle vitesse donne telle apogée de l'autre côté, et il ne peut en être autrement en trajectoire balistique purement inertielle, lors de la coupure des propulseurs. Me trompe-je ? Il en va de même pour l'énergie cinétique, au facteur de masse près (d'où l'intérêt d'utiliser l'énergie orbitale spécifique d'ailleurs, pour ceux qui ne connaitraient pas ^^).
Et du coup si un gain se cache à haute vélocité est il a mes yeux forcément traduit en vitesse "gagnée" à l'issue de la manœuvre. Genre on injecte 200 m/s estimé et on en obtient finalement 202 m/s grace à l'effet Oberth, qui se traduit en un apogée plus élevé, logique... L'énergie orbitale étant également plus élevée par la même occasion. Mais je ne vois pas comment cette énergie pourrait varier sans un gain de vitesse, à masse égale entre les situations. C'est vraiment là que je bloque et sur le processus de conversion de l'énergie cinétique, même si je pense qu'il est assez analogue à l'analyse énergétique en système fermé.
Le fait est que... ben... J'ai testé dans KSP, qui selon toute vraisemblance et historique, permet d'exploiter Oberth. Et mon hypothèse se trouve invalidée, voir très rapidement à ce lien, c'est un protocole très simple :
http://forum.canardpc.com/threads/10781 ... st10420184
Aucune dixième de m/s n'est gagné. Or on est pratiquement tous d'accord sur le fait que d'injecter pour Jool depuis l'orbite solaire, et faire la même chose depuis une orbite de garage basse autour de Kerbin, n'abouti pas du tout aux mêmes résultats avec une différence réellement significative en coût carburant !! C'est ici que les propositions géométriques prennent du sens en plaçant Oberth dans un cadre purement géométrique comme l'a montré Skalou. Et nul doute qu'une bonne part du gain se cache la dedans. Mais est-ce Oberth ? Est-ce qu'il n'existe pas dans un système conventionnel mais à des échelles trop insignifiantes pour qu'on s'en préoccupe ? L'exemple de la voiture bien sur, ou du trampoline peut être.
Est-ce que les situations testées ne sont pas suffisamment tranchées ? Peut être aurait il fallut un burn considérablement plus élevé (>1000 m/s) à des altitudes bien plus différenciées, comme 80km en orbite de garage et la même chose aux portes de la SOI de Kerbin ? J'en suis ressorti déçu et paumé et malgré les tentatives juste et pertinente des autres joueurs, je peine :p