Salut à tous,
Voici un tutoriel qui vous permettra de faire un voyage aller / retour a la surface de Duna avec une capsule trio (3 gugus).
Ce tutoriel utilisera les engins M2D (mission to Duna) : le CLV et l'ITV, prévus spécifiquement pour cette opération.
- assemblage du convoi M2D en orbite basse autour de Kerbin
- transit interplanétaire
- atterrissage sur Duna et retour a Kerbin
Le but étant de dégager la procédure la plus complète, mais simple, possible, ce tutoriel est donc amené a évoluer en fonction des tests et de vos suggestions.
M2D permet déjà a une personne un peu expérimentée de faire ce voyage, sans tutoriel, avec la certitude de le réussir, mais le but est d'y arriver pour le plus grand nombre de personnes qui veulent s'y essayer.
En conséquence, il est fait usage d'un grand nombre de pilotes automatiques qui, s'ils peuvent effrayer au premier abord, sont en fait des outils formidables pour obtenir la précision nécessaire et réaliser la mission sans difficulté. De la même façon qu'ils sont utilisés dans la réalité pour ces mêmes opérations.
Voici la liste des engins et addons nécessaires pour réaliser ce vol :
Addons =>
- Mechejb, pour les Pilotes automatiques et tous les outils et information de transit planétaire
- Hydrotech, pour un contrôle très précis de la poussée, des RCS et pour bénéficier du docking automatique
- KW Rocketry, pour avoir des pièces supplémentaires
- Novapunch, pour avoir d'autres pièces supplémentaires
Fusées =>
- M2D CLV & ITV, les deux engins qui vont nous permettre de réaliser la mission, a poser dans le répertoire .../KSP/Ships/VAB
Les indications : Sauvegardez ! permettent de pouvoir refaire une phase pour mieux la connaitre (F5 pour sauver, puis F9 pour charger), sans avoir a refaire tout le vol.
Il est préférable de faire décoller d'abord l'ITV puis de le rejoindre avec le CTV, car le 3ème étage du CTV dispose de suffisamment de réserves de fuel pour opérer l'approche pour docking qui suit la mise en orbite.
1) Décollage des deux fusées
Afin de réaliser cette mission, on doit partir à un moment précis pour réaliser une orbite de transfert de Hohmann (HTO) qui va nous permettre de passer de Kerbin a Duna en utilisant le moins d’énergie possible.
Pour trouver les fenêtres de départ, il suffit de se rendre sur cette page => http://ksp.olex.biz/
On y lit que pour Duna, en partant de Kerbin, et en visant une mise en orbite de parking préalable àa 120 km (qui sera notre altitude d'assemblage du convoi) il faut partir avec un "phase angle" (angle entre Kerbin et Duna par rapport au soleil) de 44.36°, et qu'il faudra mettre à feu en prograde pour 150.54° (par rapport a la trajectoire de Kerbin) pour l'injection vers Duna.
En fait, pour l'angle de phase, ce n'est pas très grave si on dérape un peu de quelques degré (c'est juste un poil plus cher en coco) et l'angle de tir on le trouvera très précisément en utilisant les outils de la carte.
A) Lancement de l'ITV
Une fois l'ITV sur le pas de tir, on doit passer sur la carte et sélectionner Duna comme cible, puis on affiche le "phases angle" du Mechjeb et on accélère le temps jusqu’à ce que Duna soit a 44.45° ou 44.50°, puis on repasse le temps en X1
Je rappelle que ce n'est pas un drame si on dépasse un peu, ou bien si on est un peu trop loin encore, de 1° voir 2° ou 3° (genre 42° ou 47°), mais il est préférable d'être précis, c'est très facile et c'est moins cher en propergol.
Voici son profil de lancement : inclinaison 0° (cap 90), altitude 120 km, turn start 18 km, turn end 120 km, turn shape 66%, le tout a 44.47°, un peu avant l'angle conseillé (qui décroit avec le temps) pour avoir le temps d'assembler tout en orbite et partir pile à l'heure.
note : les RCS disposent de réserves largement suffisantes pour tout le vol à condition de les utiliser lorsque c'est nécessaire et pas en permanence.
J'indiquerais à chaque moment quand il sera utile de les mettre ou non.
En règle générale, il faut les enclencher lorsqu'il y à besoin de changer de cap, et les retirer lorsque le cap est atteint, car les SAS stabilisent très bien l'appareil lors des poussées, sauf une exception qui sera signalée.
Durant toute la phase de mise en orbite, vous n'avez presque rien à faire, seulement :
- à 5000m d'altitude, enclenchez les RCS (touche R), juste avant la séparation des booster du premier étage, car sinon la stabilité sera compromise.
- dès l'allumage du deuxième étage (avec ses boosters) coupez de nouveau les RCS
- dès que vous passez au dessus de 70km, virez la coiffe (une seule pression sur barre d'espace)
- juste avant la poussée de circularisation, lorsque le temps revient en X1 pour faire cette manœuvre à l'apogée, remettez les RCS pour que l'engin puisse bouger rapidement son nez dans l'axe de poussée, et coupez les RCS dès qu'il a le nez dans la bonne direction. Sinon, il risque d'être trop lent à tourner le nez dans l'axe de cette poussée et va faire foirer votre orbite.
Voilà, vous êtes en orbite circulaire à 120 km d'altitude (+-200m)
Il ne reste qu'à vous séparer du deuxième étage, si ce n'est déjà fait (normalement il doit vous rester une petite poignée de seconde de burn, ou vous venez tout juste de déjà vous séparer du 2ème étage)
Sortez les panneaux solaires et, éventuellement, activez les instruments scientifiques.
L'ITV est opérationnel en orbite basse, il attend le CLV pour s'y docker.
Nous devons maintenant lancer le CLV au moment opportun et de la bonne façon pour qu'il puisse rejoindre directement l'ITV en orbite.
Nous allons utiliser pour ça le "ascent autopilot" du Mechjeb avec l'option "time launch to rdv" et un profil de vol particulier.
En effet, ce PA de mise en orbite synchro est générique, or chaque engin est différent.
Le résultat est qu'on peut avoir des gros écarts (jusqu'a 50 km) entre deux engins prévus pour faire un rdv si on ne règle pas un peu les paramètres.
Voici donc les paramètres qui fonctionnent avec le CLV pour rejoindre l'ITV => inclinaison 0°, altitude 120 km, turn start 12 km, turn end 120 km, turn sharp 50%
+ cliquez sur "time launch to rendezvous ?" et selectionnez M2D ITV, bien sur.
En contrepartie, il consomme plus que le profil de tir précédent, mais qu'importe, puisque le CLV a justement la marge qu'il faut.
Si on utilisait l'autre profil de tir, alors on serait en avance de ~ 30 km sur l'ITV, essayez, vous verrez la différence, c'est très instructif.
Une fois tout ça réglé, il ne reste qu'a appuyer sur "engage" et l'engin va automatiquement décoller au moment ou il faut, sans votre intervention, pour rejoindre l'orbite de l'ITV a coté de lui.
Durant cette mise en orbite, ici non plus vous n'avez presque rien a faire, juste :
- a 70 km d'altitude, virez la coiffe (barre d'espace une seule fois)
- juste avant le largage du deuxième étage, mettez les RCS car le moteur du 3eme étage pousse très fort et les SAS ont besoin d'être épaulés.
- retirez les RCS a l'extinction du pilote automatique
Vous devez être entre 3 et 6 km de l'ITV, largement assez près pour entamer la phase d'approche suivie de celle de doking.
Sélectionnez l'ITV comme cible.
Il reste a sortir les panneaux et l'antenne, et allumer éventuellement les outils scientifiques.
Vous voici donc dans le CLV, a quelques kilomètres de l'ITV.
Il va falloir d'abord se rapprocher a quelques centaines de mètres de l'ITV avant d'engager la phase de docking.
A) Phase de rapprochement
Une phase très simple a réaliser, a condition d'y aller molo.
Rappel RCS : il faut les mettre pour tourner le nez et les retirer une fois que le nez est dans la direction voulue, afin de ne pas gâcher le coco RCS
- Tout d'abord il faut annuler la vitesse relative résiduelle avec l'ITV =>
Ouvrir le pilote automatique mechjeb (PAM pour faire court) : "rdv module" et "smart ASS"
Sur Smart ASS, cliquez sur "RELV -" et annulez la vitesse relative tout doucement au moteur (je suggère d'employer hydrojeb main throttle control pour une précision totale de la poussée), jusqu'a ce qu'il y ait moins d'1m/s de différence.
- ensuite remettez le nez vers la cible (TGT +) et accelerez doucement (10%) en regardant le module rdv.
Stoppez les moteurs lorsque ce module vous dit que vous passerez a moins de 200m de l'ITV.
Vous devriez avoir pris entre 20 et 40 m/s de différence avec l'ITV, aucun problème, il ne reste qu'a attendre d'en être au plus près pour annuler cette valeur.
Le CLV en cours d'approche de l'ITV, sur l'affichage rdv module, on voit le point le plus proche (157 mètres) et dans combien de temps on l'atteint (97 secondes)
Closest approach T-10 sec : mettez doucement du moteur (10%) jusqu’à annuler de nouveau (moins de 0.5 m/s) la vitesse résiduelle entre les deux
Ça y est, vous êtes arrêté juste a coté de l'ITV, a moins de 200m, vous avez juste a vous séparer du 3ème étage devenu inutile (et presque vide), et la phase de docking peut commencer.
C'est désormais l'ITV qui va devenir le leader de vol, jusqu'a Duna.
Vous devez donc passer du CLV a l'ITV (touche "^"), et reprendre le CLV comme cible, a partir de l'ITV.
une fois dans l'ITV, avec le CLV comme cible, rapprochez vous doucement, a 0.5 ou 1ms maxi afin d'arriver a moins de 90m, la ou vous pourrez utiliser le docking automatique.
Dès que vous êtes a moins de 90m, toujours a très faible vitesse de rapprochement (0.4ms idéal) ouvrez le hydrojeb /docking assistant
Selectionnez "target" => M2D CLV, choisissez la caméra (y en a qu'une) puis cliquez sur manual docking.
Sur l'écran qui suit, cochez toutes les cases puis sur "Apply" et "OK", puis sur l'écran suivant, cliquez sur "engage" et laissez faire.
Le CLV, en face, va sembler galérer et votre ITV va rouler dans tout les sens, mais c'est provisoire, ne touchez a rien et les choses vont s'arranger toutes seules, a condition que votre vitesse de rapprochement ne soit pas trop importante (moins de 0.5 ms).
Donc laissez entièrement faire le PA de docking, il va y arriver.
Si vous avez utilisé les RCS comme je vous l'ai indiqué au dessus, il vous reste plus que largement assez de coco pour réaliser cette manœuvre.
Par contre, si vous avez été trop dépensier et que vous tombez en rade, alors c'est foutu.
j'ai mis 4 fois en coco RCS ce qu'il me fallait pour faire le vol complet, donc vous aurez une grosse marge si vous les utilisez a bon escient, comme indiqué (lorsqu'on doit tourner le nez mais pas quand le nez est dans la bonne direction).
Mais c'est plus pour la galerie qu'autre chose... vous pouvez laisser a 0.400...
Il ne vous reste qu'a attendre que les deux engins s'accouplent.
Dès que le contact est fait, coupez les RCS et le PA de docking auto, si vous avez le bug qui fait tout tournoyer juste après le doking (ça arrive pas souvent mais ça arrive), revenez a la station de surveillance, puis sélectionnez de nouveau le M2D CLV
Si vous revenez rapidement a la station de surveillance puis de nouveau dans le M2D, vous n'aurez aucun problème avec ce bug et ça vous aura pris 5 secondes.
Et voilà ! la phase 1 est terminée, le convoi est en orbite circulaire a 120 km d'altitude, avec la bonne inclinaison et a la bonne date pour partir vers Duna.
Pour ça, on a pas le choix, on ne peut partir qu'à la bonne date, sinon il faut des quantité de coco absolument monstrueuses, dont nous ne disposons pas.
Sur terre, pour mars, la fenêtre de tir est de 1 mois tout les 2 ans et demi.
Ce qui représente un tir possible uniquement durant quelques degrés d'angle de phase, tout comme pour KSP.
Donc, sur Kerbin, pour Duna, c'est pareil, et on n'a que quelques degrés d'angle de phase qui permettent de faire un HTO.
Un outil très pratique permet de savoir quel est l'angle de phase qui permet de partir de Kerbin jusqu’à Duna => http://ksp.olex.biz/
Nous avons vu, au début de ce tutoriel, que nous sommes déjà parti au bon moment, lorsque l'angle de phase était tout proche de la valeur optimale (en fait juste avant afin d'avoir le temps de faire les opérations en orbite avant l'injection vers Duna).
On est parti a 44.47° (les degrés diminuent avec le temps) alors que l'angle de phase est de 44.36°.
On est donc déjà a la bonne fenêtre de tir pour Duna.
Quelque soit sa destination, il suffit donc de consulter ce guide interplanétaire, de rentrer la planète d'origine et la planète de destination ainsi que l'altitude de l'orbite de parking qui précède l'injection. Ensuite, il ne reste qu'a accélérer le temps jusqu’à se retrouver au bon angle de phase avant de faire le transit.
C'est aussi simple que ça de trouver la bonne fenêtre de tir pour une autre planète (pour les lunes c'est encore plus facile, ce sera peut-être l'objet d'un autre tutoriel).
On a donc besoin de 30 secondes maximum pour connaitre la fenêtre de tir du vol qu'on veut faire, grâce au guide interplanétaire.
Voyons comment nous allons procéder pour ce tir d'injection :
1) Calcul du point d'injection HTO
Nous utiliserons la carte pour faire ce calcul.
Le guide interplanétaire nous a dit qu'il fallait un angle de phase de 44.36, on y est, ET un angle d’éjection de 150.54°.
Il nous reste donc a trouver ou va se situer ce point d'injection sur l'orbite, afin d'y poser une manœuvre d’éjection a l'endroit précis voulu.
Qu'est-ce que ça signifie 150.54° ? par rapport a quoi ?
Cet angle est relatif a l'avancée de Kerbin autour du soleil.
Si Kerbin tourne autour du soleil en plan général, par contre, si on zoome, elle va tout droit, et c'est par rapport a cette direction que prend Kerbin qu'il faut considérer ces 150.54°.
Explication par l'image :
note : je conseille, si vous en êtes à cette étape de lecture, de révéler directement toutes les images contenues dans ce chapitre.
Voici le système Kerbal vu d'en haut, au moment où nous en sommes dans la mission =>
zoom suivant =>
Ceci est un zoom de Kerbin sur sa trajectoire, vu du haut et dans le sens de sa progression.
Rappelons que Kerbin progresse le long de cette ligne, du bas vers le haut, car le screen est vu du dessus du système et dans le sens de la marche de Kerbin.
C'est ce que vous devez faire pour obtenir cet angle de vue :
1) Mettre le focus sur Kerbin (double clic sur la planète)
1) Basculer la vue de carte pour voir le systeme du dessus (pas seulement un peu, mais a fond, a 90° de l'orbite de Kerbin, perpendiculaire)
2) Manipuler la carte pour que la trajectoire de Kerbin aille exactement du bas vers le haut de l'écran.
Encore un peu de zoom =>
Maintenant, il faut poser une manœuvre a l'endroit voulu : a 150.54°
Soyons clair, ces 150.54° sont une situation idéale calculée avec des orbites parfaitement circulaire de Kerbin et de Duna.
Or, ce n'est pas exactement le cas.
Ces 150.54° sont donc une indication et non un chiffre a respecter absolument.
Le vrai chiffre, donc la vraie position du point d'injection, on va le trouver tout seul, GRÂCE a cette indication de 150.54°
On va commencer par poser approximativement le point a 150°.
petit rappel : en bas, c'est 180°, en haut, c'est 0°
150°, c'est donc en bas un peu sur la droite.
Posons le à cet endroit =>
Nous allons arranger ça rapidement avec une astuce simple :
Vous devez faire un gros zoom, de nouveau, sur Kerbin, de cette façon =>
La flèche rouge indique le point de manœuvre qu'il faut bouger un peu a droite ou a gauche pour trouver le PeA avec Duna.
Avec un peu d’expérience, vous ferez l'ensemble de ces opérations en moins d'une minute, et les doigts dans le nez.
Vous avez obtenu un dV (une acceleration) d'un peu plus que 1 km/s a cette node (en fait aux alentours de 1050 m/s).
C'est cette vitesse qu'il faudra injecter au bon moment pour nous propulser vers Duna.
Précision importante : le bon moment de mise a feu, ce n'est pas pile à la node, car ce calcul suppose que votre engin peut accelerer instantanément de cette valeur, en un millième de seconde, ce qui n'est évidemment pas du tout le cas.
Il faut donc répartir la poussée entre avant et après ce point de node, a égalité de temps.
Tout comme pour le cas d'une circularisation d'orbite a l'apogée, d'ailleurs, si on veut qu'elle soit très propre et très facile.
Théoriquement, le vaisseau s'allège progressivement pendant l’accélération (car il consomme son coco), ce qui fait qu'il pousse plus fort a la fin qu'au début.
Cependant, avec le couple ITV + CLV, cet allègement est suffisamment faible pour ne pas être pris en compte.
Car le moteur ionique équipant l'ITV est très économe (ISP 800 sec contre moins de 400 sec pour un moteur a ergols).
L'inconvénient du moteur ionique est qu'il a une faible poussée, ce qui va donner un temps de burn assez long.
La durée totale du burn va en effet exceder 6 minutes.
Il faut donc mettre a feu 3 minutes avant le point d'injection, et poursuivre la mise a feu jusqu'a ce que la valeur d'injection soit atteinte.
Nous verrons ça dans le détail plus tard.
Il est l'heure de procéder a l'injection.
2) L'injection vers Duna
Ça y est, tout est ok, on est prêt a partir, il ne reste qu'a mettre a feu le temps désiré et au moment désiré, que nous avons déjà calculé tout les deux.
Il reste une chose importante a faire : choisir l'ITV comme maitre et couper les moteurs du CLV.
explication : lorsque l'ITV se couple au CLV, c'est le CLV qui devient maitre du convoi (car c'est le seul engin habité des deux), donc si vous vous mettez en prograde, c'est le CLV qui va pousser.
Or, on veut exactement le contraire, que ce soit l'ITV qui pousse le convoi.
Pour changer ça, il suffit de :
1) Sélectionnez le "cerveau Mechjeb" de l'ITV et demandez "control from here" (contrôler d'ici), tel qu'indiqué sur ce screen =>
Dès que vous allez cliquer sur "control from here", vous pourrez voir immédiatement votre navball complètement changer (a 180°) de position : le changement de leader a été effectué, c'est l'ITV qui dirige désormais le convoi.
2) Ensuite, sélectionnez le moteur du CLV, clic droit dessus et "shutdown engine" pour le désactiver... sinon les deux moteurs vont mettre a feu a la fois !
A ce stade, on peut voir ce qui semble être une bizarrerie :
Est. Burn : N/A ou une autre valeur fausse (elle devrait être de ~ 6 minutes 20sec)
Donc, l'ordinateur de bord ne sait pas encore faire le calcul pour savoir combien de temps il faut pousser avec les moteurs de l'ITV pour pousser le convoi entier (nettement plus lourd que l'ITV seul).
Il existe ici deux solutions : l'empirisme (on sait déjà combien de temps il va falloir pousser suite a des essais préalable, ici, c'est ~6 mn 20 sec) ou bien une mise a feu préalable a l'injection pour que l'ordinateur de bord puisse calculer tout seul.
On utilise la première méthode (l'empirisme) quand on est familiarisé avec le vol... or ceci est un tutoriel, donc on va utiliser la seconde méthode :
On se met en prograde (pour ne pas dégrader l'orbite) et on met a feu une seule petite seconde a 100% (grace a hydrojeb main throttle control) puis on coupe tout de suite.
Et là, miracle ! on obtient la bonne valeur de temps de poussée !
Notre orbite a a peine augmenté, donc ça ne faussera pas du tout le calcul, et maintenant on sait précisément combien de temps on doit mettre a feu.
Et on trouve donc (dans cet exemple, ça va varier un peu chez vous), 6 minutes et 21 secondes de poussée.
Comme je vous l'ai dit, l'engin s'allège un peu au cours du temps, ce qui fait qu'on va pousser en fait moins longtemps que ces 6 mn 20 sec.
donc, au lieu de mettre a feu a 3 mn 10 sec avant la node, on va mettre a feu tout juste 3 mn avant cette node.
Note : pour un engin avec une faible poussée, comme ce convoi, le moment de la mise a feu est assez souple, on a pas besoin, contrairement a un engin qui pousse fort, d'être hyper précis.
10 sec sur 6 minutes 20, ça représente 3%, alors que 10 secondes sur 30 secondes, ca représente 33%.
Ce que ça signifie, c'est qu'on peut ici se contenter d'une approximation de 10 seconde sans aucun problème.
On mettra donc a feu a tout juste 3 mn avant la node pour tenir compte du léger allègement du convoi pendant le burn, qui va réduire ces 6mn20sec a ~6 mn tout rond au total.
Il ne nous reste plus qu'a nous rendre a 6 minutes du point d'injection, donc 3 mn avant la mise a feu.
A 6mn de la node, il faut mettre le nez sur la node, en cliquant sur "node" du smart ASS, afin d'être prêt a mettre a feu a H-3mn.
Aucun problème, la correction a réaliser sera minuscule, au moment venu.
Ce qu'il faut faire maintenant, c'est avancer jusqu'au noeud avec Duna (le DN vert qu'on voit sur la carte "HTO vu d'en haut")
A cet endroit, on va annuler toute inclinaison résiduelle avec Duna avant de procéder a une MCC (middle course correction).
L'avantage du mechjeb, c'est qu'il fait ce truc tout seul, alors on va le laisser faire.
Mais avant ça, il faut déjà sortir de la SOI (sphere of influence) de Kerbin, donc on accélère le temps jusqu'a ce que ça soit le cas =>
Il suffit de sélectionner le "rendezvous module" de mechjeb... et de cliquer sur le bouton "align orbits" et de le laisser faire, ne touchez a rien jusqu’à ce que cette manœuvre automatique soit finie.
Important : il vous faudra mettre les RCS pour tourner le nez de l'engin lorsque le PA mechjeb va refaire passer le temps en X1 a seulement 30 secondes de la mise a feu, sinon votre engin aura du mal a s'aligner a temps pour le moment de l'allumage.
Pensez ensuite a retirer les RCS une fois que l'engin a le nez dans la direction voulue, il devrait théoriquement vous rester au moins 50% des réserves de coco RCS a cet instant, voir plus si vous avez été économe.
Pour ça, nous allons poser un point de manoeuvre a quelques minutes devant notre position actuelle
Il suffit de zoomer sur votre engin (mais pas a fond, sinon vous allez poser une MCC a 10 sec de votre position) jusqu'a ce que vous parveniez a poser une MCC a ~5 minutes d’où vous êtes, histoire d'avoir le temps de calculer tranquillement.
Sur l'exemple au dessus, cette MCC est a 4 mn de ma position, il ne me reste qu'a travailler un peu pour trouver comment créer un PeA avec Duna.
Pas très compliqué, il suffit d'essayer !
En gros, commencez par jouer avec les vecteurs verts (prograde et retrograde) jusqu'a diminuer au maximum possible le PeA (qui ne tardera pas a apparaitre lors de vos manipulations).
Puis, si necessaire, jouez ensuite avec les vecteurs bleus (qui sont l'équivalent de RAD- et RAD+ dans KSP, et s'appellent les vecteurs inward outward dans la réalité).
Mais ne touchez pas, a ce stade, aux vecteurs de modification d'inclinaison (ceux en violet).
"Si necessaire", ça signifie quoi ?
Ca signifie qu'il ne sert a rien de chercher encore une précision totale, un PeA de plus de 10.000 km est encore largement suffisant.
Bien entendu, si vous réussissez déjà (et ça devrait être le cas si vous avez suivit ce tutoriel a la lettre) a obtenir un PeA de moins de 1.000 km c'est encore mieux, mais la différence entre 10.000km et 1.000km ce sera une petite poussée de correction (quelques dizaines de m/s gros maximum), la deuxième MCC, qui interviendra a quelques jours de l'arrivée sur Duna.
C'est a ce moment là qu'il faut être vraiment précis.
Alors qu'a l'endroit ou vous êtes (juste après la node de correction d'inclinaison avec Duna, au 2/3 ou 3/4 du parcours) il est parfois assez difficile d'être précis, car un minuscule changement a des répercutions énormes sur la trajectoire d'arrivée sur Duna.
Voici ce que donne ma correction, après 30 seconde de taff (plus vous serez expérimenté, plus ça sera facile et rapide de faire ça)
J'ai eu de la chance d'arriver a ce résultat en un seul tirage de vecteur prograde, des fois il faut un peu plus tripatouiller, mais retenez bien qu'une précision millimétrique n'est pas du tout nécessaire ici, et faites de votre mieux pour avoir ce PeA en dessous de 5000km, ce sera déjà très bien.
Voici ce que donne ma trajectoire après avoir executé cette MCC :
A cette date, l'objectif est d'obtenir un PeA avec Duna inférieur a 500 km.
Il sera ensuite opéré une correction finale d'approche lorsque nous entrerons dans la SOI de Duna.
Mais pour l'instant, l'objectif est de se rendre a ~3 jours du rdv, et de poser une manoeuvre qui va faire descendre impérativement notre PeA avec Duna en dessous de 500km.
Or, on a vu au dessus que notre trajectoire nous donnait déjà un PeA inférieur à cette valeur : il est actuellement de 397 km.
Il n'est donc théoriquement pas nécessaire de faire la deuxième MCC.
Faisons-en une petite pour l'exemple, vu que c'est un tutoriel.
Descendons à la moitié des 500 km de PeA qu'on a pour objectif a ce stade.
Et on se retrouve avec un PeA avec Duna de ~220 km
Désormais, on attend de rentrer a l'intérieur de la SOI de Duna avant d'opérer la correction d'approche.
Cette correction, qui n'est pas une MCC (les MCC sont les corrections de trajectoire lorsqu'on est sous influence de l'étoile et non d'une planète), va nous permettre deux choses importantes :
1) d'avoir un PeA final avec Duna, de 100 km
2) de modifier l'inclinaison d'arrivée pour la rendre a 0° (orbite équatoriale)
En effet, il va ensuite falloir revenir.
Pour ça, il sera nettement préférable de décoller de l'équateur de Duna pour partir vers Kerbin.
Bien sur, même avec une orbite inclinée, il est facile de se poser sur l'équateur, qu'on coupe forcément 2 fois par orbite.
Il suffit de calculer un point retrograde et une durée de mise a feu qui nous feront tomber sur l'équateur, quelque soit notre orbite.
Cependant, il est aussi très simple de se mettre directement sur l'orbite équatoriale avant l'arrivée, pour un cout de coco négligeable, afin de pouvoir choisir, a volonté, a chacune de nos orbites, l'endroit exact de l'équateur ou l'on veut se poser.
On va donc opter pour cette solution plus confortable.
On accelère d'abord le temps jusqu'a rentrer dans la SOI de Duna, et on regarde ensuite où va passer notre orbite avec notre trajectoire actuelle :
Pas de souci, on va corriger ça dès maintenant, avec une correction finale d'approche.
A) Correction finale d'approche de Duna
Nous allons donc poser une manœuvre.
Ici, nous allons faire face a un bug génant, et utiliser une astuce pour le contourner :
si vous essayer de poser un point de manoeuvre a 5 mn devant vous, vous n'y arrivez pas, vous ne voyez pas le point bleu qui vous permet de poser la maneouvre si vous posez la souris sur votre trajectoire.
Alors il faut modifier l'angle de vue ainsi :
Ensuite, de-zoomer juste un poil (une ou deux roulettes de souris) et poser la souris a l'endroit indiqué par la flèche rouge sur le screen.
Et là, vous devriez pouvoir poser un point de manœuvre juste devant vous, a 4 ou 5 minutes.
Même 8 ou 10 minutes, c'est pas un problème (il vous reste presque 10 heures avant Duna), le tout c'est de poser un point de manœuvre pas trop loin de vous afin de faire la dernière correction le plus tôt possible, et d'avoir le temps de travailler un peu pour affiner cette manœuvre.
Le but va être d'avoir une trajectoire qui passe exactement par le milieu, donc par le plan équatorial, de Duna.
En travaillant peu a peu avec ces vecteurs (on trouve facilement en tâtonnant), vous finissez par obtenir ceci
Précision importante : vous arrivez exactement dans le plan du satellite de Duna, Ike, qui peut vous poser un problème. En effet, vous risquez de rentrer dans sa SOI, voir de le percuter !
Si, lors de votre calcul de correction finale, Ike s'interpose, a ce moment là, et seulement pour cette raison, jouez aussi avec le vecteur vert (prograde/retrograde) afin d'arriver plus tôt ou plus tard que lui.
Il est préférable de mettre du retrograde pour éviter Ike, ça vous retirera une partie de ce que vous aurez a mettre a feu pour vous mettre en orbite autour de Duna, car a l'opposé, en prograde, ça va augmenter votre vitesse au PeA, qu'il faudra diminuer d'autant.
En gros, soyez courtois : laissez le passer devant s'il force le passage, le malotru, de toute façon vous ne faites clairement pas le poids...
Il ne reste qu'a se rendre a 30mn du PeA afin de procéder au calcul de la poussée de circularisation d'orbite.
Il faut poser un point de manœuvre exactement sur le PeA, puis tirer sur le vecteur retrograde jusqu’à obtenir une orbite circulaire :
Ce qui est le cas car on dispose encore ici de 7 mn 14 sec.
A quelques kilomètres près.
Pour faire les choses bien, il n'y a qu'a immédiatement enclencher le PAM "orbital operations" / "CIRC" (en mettant les RCS pour lui faciliter le travail) et laisser le pilote circulariser parfaitement votre orbite en quelques secondes.
Nous allons determiner le point de l'équateur où nous désirons nous poser.
A) Poussée retrograde
Sur cet exemple, j'ai choisi de me poser juste avant un gros cratère.
Sur le screen, je vise le cratère, mais c'est pour jeter l'ITV dedans (crash au sol, rien en orbite de Duna) et me poser plus court, a l’extrémité de la mer.
Il suffit de mettre une manœuvre a 1/3 de circonférence de Duna et de tirer sur le vecteur retrograde.
Le plus simple est d'utiliser l'hydrojeb "main throttle control (MTC)" afin de faire ça en visuel sur la map et stopper les moteurs en regardant où on tombe.
B) Séparation de l'ITV
Une fois le point de chute obtenu, on se sépare définitivement de l'ITV, on de-dock.
Un clic droit sur le port de dock et "undock".
On réactive les moteurs du CLV.
Ensuite on se met en retrograde, on passe sur la vue map, et a l'aide du MTC, on réduit tout doucement (avec 2 ou 4% maxi de puissance) pour rapprocher notre point de chute, qu'il soit donc plus court, dans la mer, et donc l'éloigner de celui de l'ITV qui tombera plus loin.
Il ne reste plus qu'a admirer le point de vue en attendant d'être assez proche du sol pour enclencher le pilote automatique d'atterrissage.
On va profiter au maximum du frein atmosphérique offert par mars, donc on se met tout de suite en retrograde, on rentre aussi les panneaux solaires, on a assez de réserves de jus pour se poser, et on veut les garder pour le retour.
Puis on chute jusqu’à l'entrée des couches atmosphériques de Duna.
On entre dans celles-ci a 40 km, mais on ne va toucher a rien, toujours en PA retrograde, jusqu’à l'altitude de 8 km où on va engager le pilote d'atterrissage (en cliquant sur le bouton "LAND").
On va le laisser freiner tout seul, et a 3 km du sol, on sort le train et on met les RCS.
La procédure automatique va poser votre engin tout seul.
Vous voici à la surface de Duna !
2) Décollage de Duna
Tout comme pour venir de Kerbin a Duna, pour retourner, il faut être dans une fenêtre de vol propice.
Il faut donc consulter le guide interplanétaire, qui va nous dire que, pour faire une transit de Duna a Kerbin, il faut un angle de phase de -75.19°.
Or, notre actuel angle de phase est de 35°, il va donc falloir attendre un certain temps.
A) Attente de la fenêtre de tir
On va le faire au sol, après avoir rentré les Kerbiniens dans leur capsule, afin de pouvoir accélérer le temps jusqu'au maximum, sinon, en orbite, il faudra être a plus de 750 km d'altitude pour mettre l’accélération de temps au maxi.
On rencontre ici le même problème qu'aurait a rencontrer une mission habitée réelle vers Mars en partant de la Terre : non seulement le voyage est long (8 mois) mais il faut aussi rester plus d'un an sur place avant de pouvoir revenir. Ce qui donne 2 ans et demi en tout pour la vraie mission, chose impossible a faire a l'heure actuelle (gros problèmes de santé de l'équipage).
Heureusement nos Kerbiniens sont robustes (et interchangeables... ) et se moquent de ces considérations.
On va donc attendre, tout comme pour le décollage a partir de Kerbin au départ de mission, que la fenêtre soit propice et on se retrouve dans cette configuration, prêt a partir :
Rentrez les panneaux solaires.
Nous allons utiliser Mechjeb, avec un profil de tir spécifique a Mars :
On constate qu'on a quasiment 1 minute de combustion avec le moteur de décollage (étage 2 sur vessel information)
Moins d'une minute et non 66 sec, car, on va commencer a pousser dans une atmosphère, et non dans le vide.
il ne reste qu'a cliquer sur le bouton engage, et, dès le décollage effectué, immédiatement presser une fois la barre d'espace pour éjecter le train d'atterrissage qui ne sert plus a rien.
Ensuite, on laisse le pilote travailler tout seul.
N'hesitez pas a mettre les RCS qu'il vous reste.
Et on se retrouve en orbite circulaire, a 80 km, avec une inclinaison quasi nulle :
Et on se retrouve avec le module de rentrée, prêt a faire le calcul puis l'injection vers Kerbin.
L'idéal est de mettre une apogée à 100 km et de circulariser l'orbite à cette altitude, avec les nouveaux moteurs, comme ça l'ordinateur de bord nous donnera désormais des chiffres fiables.
C) Calcul du HTO vers Kerbin
Le principe général, c'est : on tire prograde pour augmenter son orbite et retrograde pour la diminuer.
Comme Kerbin a une orbite plus petite autour de Kerbal que Duna (donc que la notre actuellement), pour le retour, on tire donc dans le sens retrograde, a l'inverse de la direction dans laquelle avance la planète, dans sa rotation autour de l'étoile.
Le guide interplanétaire nous dit : il faut tirer a 121.06° retrograde (comme indiqué sur le schéma http://ksp.olex.biz/ ).
Ce qui fait, en fait un cap ~300° par rapport a l'axe de progression de Duna.
Donc, on refait ce qu'on a fait lors de l'injection vers Duna, on se remet au dessus de Duna (comme on avait fait avec Kerbin) et on pose un point de manouevre a cet endroit : au cap 300°, donc a 120° retrograde, comme ceci :
Mais d'abord on met de la vélocité pour que notre orbite calculée coupe celle de Kerbin.
Puis on bouge doucement le point de manœuvre, en vu rapprochée de Duna, pour que le point de rdv coïncide et forme un PeA avec Kerbin, comme ceci :
Il ne reste plus qu'a exécuter la manœuvre d'injection.
Votre ordinateur de bord a pu procéder au calcul de poussée, et vous donne ~14 sec de poussée et un peu moins de 700m/s.
Il suffit donc de tirer 7 secondes avant la node (la moitié de 14), jusqu’à vide la jauge de dV.
Puis on fait une MCC juste après ça, afin de réduire le PeA à moins de 5000 lm, moins de 1000 km si vous y arrivez déjà.
cf "3) Les MCC (middle course correction)" de la PHASE II
Voci une MCC qui donne déjà 30 km d'altitude seulement, à plus de 23 jours du rendez-vous.
Une fois qu'on est entré dans la SOI de Kerbin, on fera comme pour l'arrivée à Duna : on va mettre un point de manœuvre pour travailler notre inclinaison d'arrivée, la mettre à l'équateur, et notre Pea, a mettre approximativement a 20km.
cf : A) Correction finale d'approche de Duna de la PHASE II
Pour bien finir, il suffit, de rentrer les panneaux solaires a 100 km d'altitude, et de se mettre en attitude retrograde jusqu'a toucher les couches atmosphériques.
Lorsqu'on arrive dans les couches suffisamment denses, les 40 km, on peut retirer le PA retrograde et finir tranquillement sa chute, en pensant a sortir les parachutes (barre d'espace) a 2500m du sol.
Quelques minutes après l'ouverture des parachutes, c'est l'heure de gloire : vous touchez le sol, votre mission a réussie, les Kerbiniens se sont posés a la surface de Duna et sont revenus !
- la mise en orbite circulaire
A partir du sol de Kerbin et Duna, en utilisant le Pilote automatique Mechjeb, et avec plusieurs profil de tir, suivant la planète et suivant l'objectif du tir.
Vu que c'est le poste de loin le plus gourmand en ergols, et qu'une bonne précision est requise, je conseille de faire la mise en orbite initiale en mode automatique.
Il n'y a pas grand intérêt a mettre une fusée en orbite "à la main", ni dans KSP, ni dans Orbiter, ni dans la réalité, car c'est dangereux, c'est trop consommateur, et il n'y a rien d’intéressant a en apprendre, il ne suffit que d'appliquer un profil de tir.
Comprendre les rouages d'un vol spatial est nettement plus enrichissant que de savoir suivre un profil de vol a la main plutôt que de laisser faire la machine prévue pour ça.
Après, les gouts et les couleurs... mais soyons clair et précis a ce sujet : on apprend rien d'utile en decollant une fusée a la main, on se prend juste pour Chuck Yeager... qui n'a pourtant évidemment jamais fait ça, ni aucun autre astronaute, car toutes les fusées sont en décollage totalement automatisé dans la réalité.
- le rendez vous orbital synchronisé.
Qui nous a permis de décoller pile au bon moment pour faire un rdv direct (dans l'orbite de départ) autour de Kerbin, entre l"ITV et le CLV.
Cette procédure n'est jamais utilisée dans la réalité (le rdv direct), le rdv orbital demande en fait un tutoriel spécifique, surtout pour le cas d'un rdv avec un objet ayant une orbite inclinée (ce qui n’était pas le cas dans ce tutoriel). Le principe étant : on doit décoller quand on coupe la node de l'objet visé, quelque soit la position de cet objet sur son orbite, en créant une orbite d'une altitude moins importante que celle de l'objet visé, on attend de rattraper l'objet visé, puis on créé le rdv après.
- le docking automatisé
Grâce a Mechjeb. Avec les procédures d'approche préalable au docking.
Ici aussi, le PA fait très bien le travail. Cependant, ici au moins, contrairement au décollage, le faire en manuel apprend quelque chose d'important : comment manœuvrer son engin dans l'espace avec aisance, en alternant rotation / translation.
Car il faut un peu d’expérience afin d'être vraiment a l'aise avec ça, et que c'est très utile dans plein de situations.
- le calcul d'injection interplanétaire
Qui comprend la notion de fenêtre de tir et le calcul de la valeur d'injection.
Avec les trucs et astuces qui permettent de se faciliter la vie a ce sujet en utilisant les outils de la carte.
Calculer une injection, ça se passe facilement et très rapidement (moins d'une minute) quand on prend la peine de bien faire les choses (on doit déjà forcément être a la bonne fenêtre de tir pour le vol prévu) et c'est simple d'être extrêmement précis dans le calcul.
Après, c'est toujours l’exécution qui n'atteint pas la précision requise, mais nous avons pu voir que la différence entre les deux reste marginale et facile a rattraper ensuite, au cours des MCC.
- Les MCC (middle course correction)
Comment les faire et où les faire, pour en faire peu et qu'elles soient efficaces.
Un vol Kerbin Duna n'a pas besoin de plus de 2 MCC : une après l'alignement d'inclinaison a la node avec Duna, et l'autre a 2 ou 3 jours de l'entrée de la SOI de Duna.
- le choix de l'inclinaison et de l'altitude d'arrivée sur une planète
En jouant avec les vecteurs violets et bleus des outils de la carte.
Ce qui peut permettre de mettre sur l'orbite voulue pour éventuellement faire une rentrée atmosphérique, ou non, contrôlée et précise, afin de se poser où l'on veut.
En rentrant sur Kerbin, nous n'avions pas assez de coco pour le faire et nous avons du faire une rentrée directe.
Mais en arrivant sur Duna, nous avons choisi, de cette façon, l'orbite d'arrivée afin de survoler en permanence l'équateur.
- l'atterrissage automatique
Avec Mechjeb, qui permet de poser un engin avec précision et confort, une fois qu'on a déjà créé le point de chute.
L'utilisation de cet outil est très simple et il donne une grande précision, si nécessaire, en entrant le point d'atterrissage prévu ET en livrant l'engin au pilote dans les meilleures conditions (donc déjà en chute vers a peu près le point prévu).
Ce PA permet d'éviter de consommer trop a l'atterrissage, le deuxième poste où on gâche le plus de coco en manuel comparé a l'automatique, après le décollage.
Même en étant un expert en manuel, on consomme toujours beaucoup plus qu'un bête PA comme celui-ci.
Voilà, c'est terminé, j'espère que ce tutoriel aura pu vous donner quelques trucs afin de faciliter vos vols spatiaux, et que, surtout, vous aurez pris autant de plaisir que moi a faire ce vol.
A bientôt pour d'autres tutoriaux !